Théo, histoire d’une bavure qui laissera des traces

Théo Luhaka est un jeune français d’origine congolaise. Il a 22 ans et vit à Aulnay-sous-Bois, dans la région parisienne (Seine-Saint-Denis, 93). Le 02 février 2016, Théo Luhaka, salue ses amis dans la « cité des 3000 » à Aulnay. A ce moment là, il ne se doutait pas qu’une équipe de police allait intervenir pour les contrôler. C’est ainsi que ce fait-divers commence.

Les jeunes se mettent à courir et Théo se fait attraper par la police, n’étant pas coutumier de ce genre de « jeux » entre les jeunes des quartiers et la police. Quatre policiers se retrouvent donc autour de Théo, prêts à l’interpeller. Mais dans l’énervement et la difficulté de l’exercice, les policiers vont trop loin: des insultes et des coups fusent vers Théo, seul contre les policiers entraînés et armés. Ils mettent Théo sur le ventre pour lui mettre les menottes et continuent à le frapper. L’un des policiers décide alors de l’humilier en lui enfonçant sa matraque de policier dans les fesses, après lui avoir baissé son pantalon.

Ainsi, d’une interpellation, l’équipe de police en arrive à actes racistes, violences policières et viol en réunion. Théo est hospitalisé rapidement après cela, car il souffre énormément. Et en effet, il a une déchirure anale de 10 cm! S’ensuit alors une enquête de l’IGPN, police des polices, qui ne conclut pas à un viol et le parquet de Bobigny ouvre une information judiciaire pour violences. Mais la juge d’instruction, devant la gravité de la situation, décide de mettre en examen l’un des 4 policiers pour viol. L’enquête est en cours. Les médecins analysent et devront statuer si biologiquement le viol est avéré. Nous attendons donc la suite.

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Cette histoire tourne sur les réseaux sociaux rapidement et passe dans les journaux télévisés. Elle ravive alors les tensions qui ont remué la France souvent depuis une trentaine d’année: les jeunes issus de l’immigration en banlieue face à la police. Le président de la république François Hollande en arrive même à rendre visite à Théo à l’hôpital le 07 février pour désamorcer toutes ces tensions (voir l’article de BFM). Mais un rassemblement était prévu le 07 février déjà à Bobigny. Les jeunes des quartiers environnants, les parents, les gens issus de l’immigration et d’autres citoyens avaient prévu de manifester dans le calme contre ces actes odieux de la police. 2000 personnes se sont donc déplacé pour soutenir Théo. Mais devant les échauffourées et la casse, la manifestation sera réprimée avec des lacrymogènes.

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Affaire à suivre…

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