C’est un jeune talent de l’humour, congolais d’origine, qui nous fait rire par ses gags en lingala comme en français.
Innovant et hilarant. Pour en savoir plus sur lui et savoir d’où lui vient tout cette inspiration, nous sommes allés à sa rencontre…
Zaidoirie: Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots?
Abel: Bonjour moi c’est Abel Diowo et non pas Abdel, par les temps qui courent c’est important, lool. J’ai 30 ans, je suis un grand fan de Michael Jackson. Si je devais choisir entre une fille et du poulet… bon…je ferai un jeûne de prière pour être sûr de faire le bon choix ahaha !!
Z: Quel a été ton premier vine ?
Abel: Vu l’intensité de mon activité sur snapshat, me souvenir de mon premier vine c’est chaud. Mais si je me souviens bien, c’était « le canard ». Un mec qui appelle une fille pour la pécho et qui lui sort les phases classiques genre « ouai je pensais à toi »…
Z: De qui tu t’inspires-tu quand tu fais tes vines ?
A: J’aime beaucoup Tonio, Jaymax, Noah ou Jean-Claude Muaka. Ils ont des univers et des références sociaux-culturelles qui me parlent. Et ils sont fous !
Z: Qui sont tes modèles en tant que comédiens?
A: Louis de Funès et non c’est pas une vanne. C’était un génie, ce type savait tout faire, j’ai vu quasiment tous ses films. Chaplin aussi m’inspire dans l’expression faciale qui est énorme. Il arrivait à parler juste avec son regard, son sourire. Denzel est juste monumental. J’ai grandi avec Eddie Murphy et son fameux Axel Foley. Et bien sûr Plus récemment Kevin Hart.
Z: Si tu n’avais pas fait comédien, qu’aurais-tu fait ?
A: Très bonne question. Joueur de basket aurait été compliqué parce que les paniers sont mal réglés. Je fais qu’1,70m en talon de 2 cm. Footballeur je pense. Même si certains ont fait le choix de me virer de l’équipe de foot au lycée à cause d’une finale perdue l’année précédente. Mais…la roue tourne…
Z: Quels sont tes projets futurs?
A: Un spectacle entier avec plusieurs dates. La scène est une véritable drogue pour moi. Je suis en train d’écrire une mini série aussi et bientôt l’Elysée…
Z: De quel ethnie es-tu?
A: Mukongo et mutetela. Un vrai métis !
Z: La RD Congo selon Abel?
A: La racine de mon existence. Bien que je sois né en France (à Paris même) ce pays j’y suis très attaché comme un enfant à un parent.
Z: vas-tu souvent a Kinshasa?
A: Malheureusement non. La dernière fois que j’y suis allé il y’a eu l’invasion de Kabila père donc on n’est pas resté longtemps et on a été rapatriés d’urgence en France. Une expérience traumatisante parce que je n’avais que 11 ans. Depuis j’ai grandi et j’ai hâte d’y retourner mais j’attends que ça se calme un peu.
Z: As-tu des projets avec Kin ?
A: Pas liés à la comédie pour le moment mais dans d’autres domaines si Dieu le permet j’aimerais développer quelques business là-bas.
Z: Quels sont les inconvénients et les avantages d’être humoriste?
A: Les inconvénients c’est que les gens me prennent moins au sérieux et pensent que je suis toujours en train de raconter une connerie même quand je dis quelque chose de grave. Les avantages c’est que tu peux insulter une personne et elle va rire par ce qu’elle croit que c’est une blague (rires) !
Z: le Jamel Comedy Club ça te dis ?
A: Franchement… pas vraiment. Si j’ai l’occasion de le faire je cracherai pas dessus c’est une superbe vitrine on va pas se mentir, mais c’est pas un objectif pour moi.
Z: As-tu un mot à dire pour les jeunes qui veulent se lancer aussi?
A: Avoir peur c’est normal, mais ce n’est pas insurmontable. Crois en Dieu et crois en toi et t’y arriveras.
Z: Quel est ton plat favori?
A: Ahaha Mama na ngai !!! Nsaka madesu avec du poulet et des bananes plantain!! Quand ma mère fait ça…j’oublie mes abdos.
Z: Quel est ta chanson congolaise préférée?
A: (rire) C’est un vieux son chretien que j’écoutais petit qui s’appelle « ngai na kende na lola »
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